mardi 23 octobre 2007

Le blog, la route, et ma traversée des Etats Unis.

Sur le blog.
Pour répondre à certains commentaires et emails que je reçois, peut-être faut-il que je précise quel est pour moi l'objet de ce blog. J’essaie d'y livrer un témoignage et d’établir une réflexion personnelle sur le voyage, et parce que c’est écrit, parce que c’est formulé, ici je considère les choses avec un certain recul. Je conçois par ailleurs le temps que je passe en Amérique dans sa globalité, le temps du voyage est en effet un intervalle que l’on peut mesurer. Je me soucie donc assez peu de l'état de mon âme au quotidien et suis pris par le voyage qui progresse.
Ce blog c’est aussi l’occasion pour moi de tenter une sorte d'expérience éditoriale, qui au rythme des étapes successives du voyage, délivre les séquences ou les chapitres de ce que je traverse. C’est pas toujours simple mais c'est pour moi une respiration supplémentaire.

Sur la route et la traversée.
Je suis arrivé à destination, à l’extrémité de l’autre côté de l’horizon — et je ne peux pas aller plus loin.
Je suis passé par des endroits incongrus, parfois inhospitaliers, où je pouvais me demander ce que j’y faisais. J’ai vécu des moments de grande solitude. Je peux parler d’une traversée éprouvante. Je suis très fatigué d’ailleurs. Rouler, rouler, rouler encore, c’est long, parfois ennuyeux.
Ceci étant dit, c’est fort, puissant, extrême, ça fait du bien.
C’est une manière d’être en suspension, à chaque moment. Suspendu dans le temps et l’espace, et suspendu au sens de l’attente de ce que l’on va trouver au prochain virage, car il y a toujours quelque chose d’inconnu à découvrir. Chaque jour est aussi l’occasion d’un nouveau départ, d’une nouvelle destination et d’un nouvel objectif. Un tel voyage c’est presque tous les jours le condensé d’une existence.
La découverte d’un autre monde, d’autres gens, c’est enfin une manière de prendre la mesure de sa propre existence. Se sentir très vivant.

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