dimanche 11 novembre 2007

Le retour

Dimanche, 4 heures du matin, Villenave d'Ornon.
Je suis rentré hier après midi chez moi, très fatigué après un très long voyage, où je n'ai quasiment pas dormi pendant plus de 24 heures. Je me suis finalement couché vers 20h, pour me réveiller maintenant en pleine forme!
Je suis parti vendredi matin de San Francisco à 6h, heure locale. 4h30 d'avion, longue attente à Chicago, et à nouveau 8H30 d'avion pour arriver à Roissy samedi à 9h, heure de Paris, minuit à San Francisco.

Je ne suis pas encore tout à fait arrivé ici dans mon esprit. Les images et les souvenirs de ces sept semaines aux Etats-Unis se mélangent, c'est une confusion de sensations, une perception déconcertante du temps et de l'espace, dans lesquelles je me laisse divaguer volontiers.

7 semaines aux Etats-Unis, 11000 kilomètres parcourus en voiture, 29 étapes à travers le pays, 14 Etats traversés, je ne sais combien de villes, de paysages, de routes, etc... Des chiffres dont la réalité m'échappe déjà.
Ce que je retiens, à chaud, ce sont les premiers pas à New York et San Francisco, mais surtout tous les moments où je me suis retrouvé seul au milieu de grands espaces. En survolant le pays vendredi, je crois avoir reconnu, vu du ciel, les hautes plaines à la frontière du Wyoming et du Nebraska, j'étais très ému.

Les vastes étendues m'ont saisi. Je suis encore éberlué par l'immensité de ces lieux, leur beauté, brute, leur aspect inaltéré et inaltérable.
Là, comme je l'ai déjà écrit, je me sentais tout petit, et en même temps j'avais l'impression d'embrasser le monde. Je me suis trouvé, alors que cette immensité suggère parfois l'abîme, transporté par quelque chose d'infiniment simple et réel, et de très vivant.

Dans ces lieux je n'ai fait que passer. Je n'ai pas, comme le personnage de "Into the wild" (je viens de lire le bouquin dont est tiré le film), Chris McCandless, l'envie de tout quitter, la société et ses contraintes, pour vivre en ermite dans une contrée vaste, sauvage et isolée. Mais y être passé, l'avoir vu, senti, écouté, me suffit pour savoir que ça existe, et ma vie n'est pas là bas mais ici à Bordeaux.

Ce voyage n'est toutefois pas le dernier. Dès que j'en aurai l'occasion, je continuerai à explorer le monde et cet ailleurs, qui même désacralisé, démythifié aujourd'hui, fait toujours partie de moi, de façon pacifiée.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Welcome home. j'espère que l'on pourra se voir un jour prochain car tu sais que je ne suis pas très loin de toi (Pessac pour ma part). Reposes toi bien car décallage horaire oblige, tu dois être un peu fatigué. Bises Sandrine